LE PALACE NE TIENT PAS SON RANG
S’immerger quelques heures dans le luxe d’un palace…on en a tous rêvé.
Et il peut arriver qu’un entourage bienveillant ait envie de vous offrir ce plaisir .
En route, donc, pour le Plazza Athénée dont vous n’aviez encore jamais franchi le seuil.
Aie ! Vous ne faites pas partie des habitués et on vous le fait sentir dès l’accueil.
Mais pas question de se démonter.
La table réservée depuis des semaines est somptueusement dressée.
Jus de fruits, viennoiseries de Christophe Michalak, tout ça est divin.
Dommage, le thé est un peu trop infusé. C’est lié sans doute à l’inexpérience d’un personnel qui semble dépassé.
Il est vrai que la salle est pleine, un peu trop pleine. Les enfants sont nombreux, et bruyants. C’est presque normal, mais dérangeant quand on est venu là pour vivre un instant d’exception.
Derrière nous une table, rajoutée pour un VIP et sa famille à qui on ne peu rien refuser, empiète un peu trop sur notre espace.
Le plaisir commence à s’effriter, et tout d’un coup les choses se gâtent vraiment.
Sous l’œuf bénédictine, le canapé caoutchouteux résiste aux efforts du couteau et de la dent .
Un des filets de poisson de la cotriade a totalement échappé à la cuisson.
Et que dire de l’assiette de fromages dont le reblochon n’en est manifestement pas à son premier service.
La flûte de champagne, qui prétend signer l’excellence du moment,est médiocre.
Véritable outrage pour qui a choisi de délaisser la Montagne de Reims au profit du cristal des lustres parisiens.
Les délicieux desserts, de Michalak encore, ne suffiront pas à sauver la situation
Décidément Monsieur Ducasse, ce dimanche là le compte n’y était pas….et le conte de fée non plus
Publié le 10 Mai 2016
