C’est le foot qu’on déteste. Il a pourtant la vie dure. Le match du 8 Décembre dernier a été marqué par une écrasante victoire du Stade de Reims contre Laval. La violence qui a suivi est d’autant plus inquiétante. Un policier a eu les deux tympans crevés par les tirs de mortier d’un supporter néo nazi. Il fait partie des MeSos, un groupe d’une quinzaine de rémois, bien connu pour ses dérapages depuis sa création en 2012.
Ce samedi là, tout aurait dû bien se passer. Pour cette victoire 4/0 contre Laval, les Rouges et Blancs portaient un maillot spécial, édité à des fins caritatives par leurs supporters historiques. Les Ultrems 1995 avaient choisi de marquer ainsi leur trentième anniversaire. Les maillots allaient être vendus aux enchères après le match au profit de l’institut Gustave Roussy pour la recherche concrétise le cancer.
UNE MALADRESSE
Après leur victoire, deux joueurs du stade ont offert leur maillot à des spectateurs. Contrarié, le président des Ultrem a très ostensiblement manifesté son désaccord, ce qui lui a valu d’être interpellé…et très vite relâché. L’interpellation a tout de même eu le temps de déclencher l’hostilité d’une cinquantaine d’ultras rémois. Ils ont été fermement raccompagnés par les forces de l’ordre sur le parking du stade dans une ambiance forcément tendue. François Schneider, le procureur de la République de Reims (image ci dessus) indique qu’au moins trois tirs de mortier ont été déclenchés à ce moment là en direction des forces de l’ordre. Un des tirs est passé juste sous le casque d’un des policiers, il a été brûléà la joue. Et surtout ses deux tympans ont été crevés. Trois autres policiers ont également subi des tirs de mortiers. La vidéosurveillance a permis d’identifier le tireur au moment où il a pris sa voiture.
HOOLIGAN NÉONAZI
Ce hooligan a facilement été interpellé le lendemain à 6 heures à son domicile. Il a d’abord nié avant de reconnaître les tirs, mais pas les menaces de mort dont les policiers se souviennent. « Je vais tous vous cramer ». Il avait bu un litre de vodka et deux litre de bière. Il s’agit d’un homme de 36 ans, qui appartient à un club de supporters rémois néonazis, les MesOs, comme « Reims dans ma peau, Reims dans mes os » indique encore le Procureur. Le Stade de Reims ne reconnaît pas ces supporters extrémistes, il les combat sans les interdire. Le tireur de ce 8 décembre a déjà été condamné pour un tir de projectile en 2016. Le casier judiciaire de ce « MesOs » porte dix mentions, dont trois pour des violences aggravées, et des violences conjugales il y a trois ans. Il a été mis en examen pour des violences sur des personnes dépositaires de l’autorité publique, ce qui peut lui valoir jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Suivant l’évolution des blessures du policier, la qualification des faits pourrait devenir criminelle.



