Cet immeuble de 10 étages, dans le quartier Croix Rouge de Reims est réputé tranquille. Dans la nuit du 6 Juin dernier, les pompiers ont été appelés peu après minuit pour un incendie particulièrement violent qui n’a pas pu être maîtrisé avant 3H45.Un jour plus tard, François Schneider, Procureur de la République de Reims, a pu indiquer que l’embrasement accidentel de la batterie d’une trottinette électrique est à l’origine de ce drame. On déplore 4 morts dont deux adolescents d’une même fratrie.
Quand le feu s’est déclaré, dans l’appartement du 4ème étage où il se trouvait, le garçon de 13 ans a appelé sa mère au téléphone. Elle était partie en Guyane avec sa fille, la plus jeune de la fratrie, pour y voir sa propre mère, en confiant ses deux fils à la garde de leur beau-père. Au téléphone, l’adolescent a expliqué à sa mère que sa trottinette avait pris feu et qu’il avait demandé à la voisine d’appeler les pompiers. Ce qu’elle a fait.
UNE VIOLENCE INOUÏE
Les faits terribles qui ont suivi ont pu être reconstitués par les enquêteurs SIPJ de Reims dont le procureur a salué l’efficacité. Le départ du feu se situe donc au 4ème étage de l’immeuble dans un appartement occupé par une famille d’origine guyanaise. Le feu est parti accidentellement de la batterie trottinette, et c’est ce qui explique sa violence. Les pompiers redoutent ces incendies sont particulièrement difficiles à maîtriser. Le garçon de 13 ans s’est tué en sautant du 4ème étage par la fenêtre pour y échapper. Son beau père a sauté lui aussi, mais il serait remonté dans l’appartement, ce qui pourrait expliquer ses blessures au visage. Le corps carbonisé retrouvé dans l’appartement est « selon toute vraisemblance » celui du frère aîné de 15 ans.
UN BILAN TRÈS LOURD
Deux adultes, une femme de 89 ans qui vivait avec son fils de 59 ans, sont morts par asphyxie. Après avoir tenté de descendre du 8ème étage, ces deux personnes sont remontées pour échapper à la fumée qui les a finalement rattrapées. Le beau père des deux garçons décédés dans l’incendie a été retrouvé devant l’appartement occupé par cette famille guyanaise. Il est très grièvement brûlé, comme un autre occupant de l’immeuble. 26 personnes atteintes par les émanations de fumées ont été brièvement hospitalisées. 34 ménages ont été pris en charge dans le gymnase voisin par l’association d’aide aux victimes, le Mars.