MADE IN FRANCE RIME AVEC PRÉSIDENCE

 LE GRAND ORAL DE L’ELYSEE À REIMS

 

 

Copé, Dufflot,  Juppé, Le Maire, Le Pen, Mélanchon,Montebourg… Parmi une quinzaine de candidats à la présidence ils ont planché devant 600 patrons  au Centre des Congrés de Reims pour la promotion du « Produire en France ». Au delà de quelques discours électoralistes hors sujet, pas mal d’entre eux se sont retrouvés sur des propositions concrètes  qui passeraient par la diminution des impôts, des charges et des normes.

« Enfin quelques chose de sérieux dans cette campagne ». Jacques Attali,  le Président de l’ONG Positive Planet  lance  la rencontre. L’enjeu a de ces Assises du Produire en France a paru  en tous cas assez sérieux à une quinzaine de candidats. Chacun d’entre eux a donc jugé utile de se prêter à cet exercice de style : dire ce qu’il mettra en oeuvre, s’il est élu, pour promouvoir le made in France.

 

Un Patriot Act économique à la française

Premier à  s’exprimer, parce que premier inscrit  au Grand Oral de l’Elysée, c’est  le socialiste Arnaud  Montebourg qui a logiquement ouvert le feu. C’est lui qui a lancé avec le député Yves Jégo,  les premières Assises du Produire en France en 2016.

Il dédie sa candidature au made in France qui doit être, dit il, une cause nationale .
Il  prône un financement des PME par l’Assurance Vie,  une protection commerciale des entreprises françaises bridée  aujourd’hui par l’Europe.

Selon le candidat socialiste, 80% des marchés publics, devraient être attribués aux entreprises françaises,ce qui représenterait  un chiffre d’affaire de 40 milliards supplémentaires.

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Les marchés publics au français, c’est une évidence pour Marine Le Pen. Le patriotisme économique tel qu’il est pratiqué aux USA devrait être la règle : des produits français dans nos cantines, des armes françaises pour nos policiers, des éoliennes fabriquées en France dans nos compagnes…Mais  pour la candidate frontiste, dire qu’on peut favoriser nos entreprise sans sortir de l’Europe, c’est de « l’enfumage ».

 

 

Trop d’impôts, trop de normes

Est-ce en raison d’une campagne jusqu’ici trop discrète ?  Le candidat Juppé est en tous cas le plus suivi  par la presse. Mitraillé par les flashes, il égrène la liste de ses engagements  fondés, comme pour beaucoup de ceux qui  se sont exprimés, sur la réduction des charges des impôts et des normes.

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Pour le candidat à la primaire de la droite c’est  entre autres la suppression de l’impôt sur les sociétés, la suppression de l’ISF, la sécurisation des CDI dont les motifs de rupture seront fixés,  le libre choix d’une semaine de 35, 36 ou 37 heures pas le salarié et la suppression du compte pénibilité.

 

 

 

 

 

 

Monique Derrien

Reporter puis grand reporter à Radio France de 1987 à 2016. Prix du Grand Reportage de Radio France. Chronique judiciaire régulière et assidue des petits et grands procés : Chanal, Heaulme, Fourniret. Attention soutenue sur les audiences et faits de société et sur la politique, un peu. Parce qu'ils disent presque tout du monde qui nous entoure. Intérêt marqué pour la culture, la gastronomie et le champagne. Celui qui se boit et celui qui a su si bien se vendre jusqu'ici.

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