À Nesle-le-Répons en 2023, des vendangeurs ont été si mal traités que la justice a pu qualifier les faits de traite des êtres humains. LIRE ICI Le Tribunal Correctionnel-de-Châlons en Champagne vient de condamner les trois protagonistes de ces pratiques particulièrement choquantes à des peines allant de un à deux anS de prison ferme. La société viti-vinicole Le Cerseuillat, impliquée dans cet épisode honteux devra payer une amende de 75 000 Euros. L’exemplarité des peine planera sans doute sur l’organisation des prochaines vendanges.
Svetlana Goumina, gérante de la société de prestation de service ANAVIM est condamnée à 4 années d’emprisonnement dont 2 fermes, avec mandat de dépôt à effet différé assorti de l’exécution provisoire. Raison pour laquelle elle est convoquée dès le 4 Août pour son incarcération.
EMPÊCHÉE DE NUIRE
C’est elle qui a organisé cette traite des êtres humains dans des conditions d’hébergement indignes. Ce travail dissimulé, peu ou pas rétribué, était imposé à des travailleurs immigrés originaires d’Afrique de l’Ouest, vulnérables, le plus souvent sans papier, donc sans titre de travail. Svetlana Goumina est désormais sous le coup d’une interdiction définitive de gérer toute société commerciale. Le bâtiment qui abritait les vendangeurs à Nesle-le-Répons lui est confisqué. Elle devra payer une amende de 20 000 euros
DES RABATTEURS TRÈS IMPLIQUÉS
Témuri Muradian s’est chargé de rabattre cette main d’œuvre aux abois dans les environs de la Gare du Nord à Paris. Il a encadré ces travailleurs dans les vignes avec une fermeté exemplaire et beaucoup de zèle. Il écope de 3 ans d’emprisonnement dont 2 fermes assortis ‘une amende de 5000 euros. Abdoulaye Camara a lui aussi recruté des vendangeurs depuis son salon de coiffure parisien : il est condamné à une peine de 2 ans d’emprisonnement, dont 1 ferme. La société Cerseuillat de la Gravelle, sous traitante de grande maison de champagne, a utilisé les services de Svetlana Goumina. Elle devra payer une amende de 75 000 euros. 4.000 euros seront par ailleurs versés à chacune des 53 victimes qui se sont constituées parties civiles au titre du préjudice moral, et solidairement par les prévenus sauf la SARL Cerseuillat.