La récente visite de Nicolas Vanier au Foyer Saint Rémi a donné lieu à des échanges très riches entre le fameux explorateur et les 58 enfants placés dans la structure d’accueil rémoise. Une conférence passionnante et ouverte à tous, a suivi ce moment privilégié (photo ci-dessus). Cette rencontre devait mobiliser des mécènes capables de soutenir financièrement le Foyer Saint Rémi. Mais le but n’a pas vraiment été atteint.
La situation de la Maison d’Enfants à Caractère Social reste donc très tendue. L’association qui dirige le Foyer Saint Rémi, vient en effet d’être condamnée par le Conseil des Prud’hommes à verser 250 000 euros d’indemnités aux deux cadres licenciée par la précédente équipe dirigeante. Lire ICI Mais ce n’est pas tout.
UNE FACTURE TRÈS LOURDE
A ces indemnités s’ajoutent les charges patronales et salariales ainsi que les allocations chômage perçues par les deux salariés licenciés. Ces sommes doivent être remboursées à France Travail par l’employeur condamné. Le « coût » de ces deux licenciement s’élève donc finalement à 350 000 euros pour le Foyer saint Rémi. Ce qui représente pas moins de 10% de son budget annuel. Le moratoire que l’actuelle direction avait sollicité auprès du Conseil des Prudhommes pour étaler le paiement des sommes dues à ses anciens salariés n’a pas été accordé par la juridiction. À moins d’obtenir de ses anciens salariés un échelonnement du paiement des indemnités qui leur ont été accordées, le foyer se verrait donc dans l’obligation de faire appel du jugement prud’homal.
L’IMPOSSIBLE ATTENTE
François Le Bœuf, le directeur de l’établissement, indique par ailleurs qu’il attend beaucoup d’une prochaine entrevue avec Jean Marc Roze, le président du conseil départemental, organisme de tutelle du foyer. Le prix de journée que la collectivité lui alloue pour chacun des enfants pris en charge reste en effet insuffisant, meme s’il a été ré évalué. Il espère par ailleurs sensibiliser le maire de Reims Arnaud Robinet aux énormes difficultés qui compromettent aujourd’hui l’avenir de la maison d’enfant rémoise. L’objectif est évidemment de trouver les solutions qui permettraient d’améliorer la situation particulièrement tendue du Foyer Saint Remi. Car des solutions existent, selon François Le Bœuf, pour sauver cette structure qui a forcé l’admiration de Nicolas Vanier quand il l’a découverte. Reste à convaincre les élus.