C’est l’histoire trop banale d’un homme qui vient régler ses comptes avec son ex épouse en la frappant, allant ici jusqu’à la poignarder au couteau de boucher. Cette nourrice venait récupérer les quatre enfants de trois à sept ans dont elle a la garde, à la sortie d’une école de Reims. L’agresseur, âgé de 59 ans, a expliqué pendant sa garde à vue que la pension alimentaire qu’il avait à payer était trop élevée pour son budget, ce qui a provoqué une pression qu’il n’a pas spportée. Alors il est venu la frapper au ventre d’abord, et à la gorge ensuite. Il a été mis en examen pour « tentative d’homicide volontaire sur conjoint » avant un placement en détention provisoire. Sa victime a subi une ablation de la rate en urgence et ses jours ne sont pas en danger. Mais le juge n’en est pas resté là . Il a notifié une seconde mise en examen pour « violences volontaires avec arme sur mineurs de (moins de) 15 ans » au motif que les tout jeunes enfants qui ont été témoins de cette scène particullièrement violente doivent être aussi considérés comme des victimes, victimes de violences psychologiques. Deux des couples qui avaient confié la garde de leurs enfants à cette nourrice ont porté plainte contre son ex mari. Cette double mise en examen s’inscrit dans une stratégie de lutte contre les violences conjugales du Parquet de Reims. Elle s’articule autour de l’accompagnement des femmes victimes, avec une obligation pour l’auteur de quitter le domicile du couple et de se soumettre a des stages adaptés. Les femmes agressees, les enfants témoins de ces scènes de violences sont par ailleurs suivis avec une attention toute particulière notemment par l’Unité Médico Judiciaire de Reims.