SUPPORTERS CORSES : LES DÉRAPAGES SE SUIVENT ET SE RESSEMBLENT

Plus d’un an aprés les affrontements d’aprés match qui ont opposés les supporters bastiais et la police de Reims, 5 prévenus corses ont été condamnés à 1000 euros  d’amende pour outrages et rébellion, et 2 autres à 500 euros d’amende pour outrages. Ce jugement intervient à la suite d’un procés en appel où les supporters du club « Bastia 1905 », entendus comme prévenus ou témoins, ont très fermement dénoncé les méthodes des policiers en niant farouchement les faits. Pourtant sur la pelouse du Stade de Furiani il y a quelques jours, on a bien vu des supporters  bastias se déchaîner  honteusement contre les joueurs de l’Olympique Lyonnais.

 

« Regardez les, on dirait une chorale  » avait  plaidé un des avocats  de la défense au terme d’une audience fleuve de 8 heures à la cour d’appel de Reims. Alors cité comme témoin, le « chef de chœur « , comprenez le responsable de la sécurité du Stade de Furiani, s’est  illustré à la barre par ses qualités d’orateur et la véhémence de ses propos contre la police. Le même homme  n’a pas su garder son calme le 16 Avril dernier, dans les déplorables incidents  qui ont interrompu le match Bastia-OL. Au point qu’il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son procés. On se souvient par ailleurs d’un supporter mineur,  jugé et condamné  pour outrage (à Bastia en raison de sa minorité)  aprés les évènements de Reims. Celui là a été placé en détention provisoire aprés s’en être pris aux joueurs lyonnais. Tout comme cet autre fan du SC Bastia qui se trouve être  le frère d’un de ceux qui viennent d’être condamnés à Reims. Aprés l’enquête en flagrance confiée à la Direction Départementale de la Sécurité Publique en Corse, 5 hommes sont finalement renvoyés devant le Tribunal Correctionnel de Bastia où ils seront jugés le 15 Mai. Les liens étroits de ces « passionnés de foot » avec ceux qui viennent d’être condamnés à Reims pourraient définitivement  exonérer la police rémoise des accusations  de  violences portées avec insistance par les corses. Seulement voilà…tout n’a pas encore été mis au clair dans cette affaire.

 

COMMENT MAXIME BEUX A-T-IL ÉTÉ ÉBORGNÉ ?

Ce volet  trés sensible du dossier rémois fait l’objet d’une instruction séparée. Maxime Beux un étudiant corse de 22 ans était impliqué, et même considéré  comme un meneur, dans les échauffourées du 13 Février 2016 à Reims. Il dit avoir  été atteint au visage par un tir de flash ball tandis que le procureur Fabrice Belargent a soutenu qu’il s’était blessé en tombant sur un poteau. Le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le Prefet de Région ont à l’époque assuré la Police Rémoise de leur soutien sans faille. Toujours est-il que le jeune homme a perdu l’œil gauche dans les heures qui ont suivi et L’IGPN a été saisie. Mais rien ne filtre sur ce rapport trés attendu. Quatorze mois aprés les faits l’instruction est toujours en cours et cette lenteur n’est pas de nature à apaiser ces insulaires très prompts à s’embraser, parfois sans raison. La conclusion de l’enquête, autrement dit, sera mal accueillie…que la bavure policière soit avérée ou pas.

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Monique Derrien

Reporter puis grand reporter à Radio France de 1987 à 2016. Prix du Grand Reportage de Radio France. Chronique judiciaire régulière et assidue des petits et grands procés : Chanal, Heaulme, Fourniret. Attention soutenue sur les audiences et faits de société et sur la politique, un peu. Parce qu'ils disent presque tout du monde qui nous entoure. Intérêt marqué pour la culture, la gastronomie et le champagne. Celui qui se boit et celui qui a su si bien se vendre jusqu'ici.

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