STREET FOOD, UN NOUVEAU PLAISIR RÉMOIS

La cuisine de Laetitia Iung lui ressemble. L’inspiration asiatique y est très perceptible, parce qu’elle est née d’une mère vietnamienne, excellente cuisinière. Mais la cette jeune femme ne s’interdit rien, dans la vie comme aux fourneaux. Au menu de son food bike, le premier de Reims, les plats sont donc métissés, et surtout délicieux. 

Go bún. C’est une petite enseigne qui fait référence au fameux bò bún asiatique, proposé ici dans une version “itinérante”. Car le joli food bike qui porte ce nom sillonne désormais les rues de Reims. Et c’est donc en pédalant que la cuisinière très sportive -elle est adepte de l’escalade- vient à la rencontre de ses clients sur les marchés de Reims. Les amateurs de bons petits plats ont été conquis en quelques semaines.

ITINÉRAIRE  D’UNE GOURMANDE

La gourmandise est une belle qualité. En se mettant aux fourneaux Laetitia Iung rend hommage au talent de cuisinière de sa mère. Les nombreux locaux qui pouvaient convenir à son activité y étaient trop coûteux pour elle. Le food truck aurait pu être une alternative si les convictions écolos de la cuisinière n’avaient pas fait d’elle une cycliste convaincue. Voilà comment le concept d‘un food bike s’est imposé. Il lui permet d’être au travail comme dans la vie, fidèle à ses exigences d’une pratique écoresponsable. “Je suis en symbiose avec mes  valeurs. Les  produits que j’utilise sont locaux et bios le plus souvent possible. Mes légumes sont cultivés par les Kleinau, des maraîchers bien connus des environs de Reims.” L’entreprise Go bùn est moins petite qu’il n’y parait car la cuisine de la  jeune femme peut être proposée à la demande, ailleurs que dans la rue, et pour toutes sortes d’évènements. 

 

TOUS LES TALENTS

Les maisons de Champagne ne sont pas les dernières à s’encanailler dans cette street food rémoise, parce que la finesse des plats se marie bien au roi des vins.  La créativité et l’énergie sont au pouvoir dans cette affaire, bien servies par internet qui lève toutes les barrières. Et ce n’est pas un hasard si ce fourneau rose et bleu nommé Go bùn, associe le bon et le beau. Celle qui tient le guidon est passée par une formation à l’école Boulle. Pour évoquer son univers, elle a fait appel à un artiste rémois. C’est Elbi qui a reçu la mission de décorer son outil de travail. La démarche est portée par le besoin de cultiver les choses simples qui rassemblent. L’exercice suppose ici une bonne condition physique. Ça tombe bien. La cuisinière est aussi passionnée par la danse de couple : rock, salsa ou west coast…son niveau lui permet de tout enseigner. “C’est une activité sociale, dit elle qui peut se pratiquer avec et pour tout le monde, de 7 à 77 ans ”… comme la bonne cuisine !

Pour en savoir plus, taper gobunreims sur Instagram

 

 

 

 

 

Monique Derrien

Reporter puis grand reporter à Radio France de 1987 à 2016. Prix du Grand Reportage de Radio France. Chronique judiciaire régulière et assidue des petits et grands procés : Chanal, Heaulme, Fourniret. Attention soutenue sur les audiences et faits de société et sur la politique, un peu. Parce qu'ils disent presque tout du monde qui nous entoure. Intérêt marqué pour la culture, la gastronomie et le champagne. Celui qui se boit et celui qui a su si bien se vendre jusqu'ici.

You May Also Like